Cette pièce pour ombre gestuelle et musique est née de l'échange créatif entre Mickaël Boutis (musique) et Jennyfer Drujon (mouvement) autour de l’improvisation et de la performance.
Aboutissement d’un travail sur la théâtralité de l’ombre, ses qualités oniriques et esthétiques, cette pièce s’appuie visuellement sur une technique minimaliste n’employant que des lumières et un drap blanc. La musique composée et interprétée en direct par Michaël Boutis favorise une interaction instantanée avec l’interprète non identifiable derrière le tissu blanc.
Dans ce jeu en duo, la recherche d"’illusions dansées" répond à la volonté d’accueillir et de libérer l’imaginaire. "A travers l’exploration de la notion de fantasmata (due à Domenicio da Piacenza) qui décrit un processus de création similaire au domaine de l’ombre corporelle, nous construisons des « tableaux d’images », sur une base d’apparitions, disparitions, telle une tentative d’explorer les espaces entre le mobile et l’immobile, la coupure qui les sépare, la résonnance qui délicatement les lie, l’instant où chacun s’apprête à muer pour devenir un autre, le geste transitionnel qui autorise cette transmutation."