Il y a, dans Pathelin, un plaisir jubilatoire de tout. Un plaisir du langage, de sa déformation et de sa transformation, comme en témoigne le morceau de bravoure dans les différentes langues dialectales de l’agonie de Pathelin.
Un plaisir de la tromperie : s’il est question de tromper pour des raisons pécuniaires, la jubilation de l’emporter et de jouer un mauvais tour l’emporte. Les dialogues sont vifs, animés, la brièveté de l’octosyllabe — le vers de référence dans toutes les formes théâtrales de l’époque — y contribue. Le texte est traversé d’une énergie formidable, bondissante. Il y a quelque chose de presque enfantin dans sa dynamique que plus rien n’arrête.