Oli Park dans sa forme spectaculaire est l’aboutissement de six semaines d’ateliers d’expérimentation orchestrées par Gilles Baron avec plusieurs groupes d’adolescent.e.s autour des pratiques urbaines à savoir le skate, le BMX, la trottinette, le parkour, la danse
hip hop.
Durant ces ateliers Gilles Baron (chorégraphe) et Adrien Cornaggia (auteur et dramaturge) expérimentent avec les adolescents dans un skate park, différents exercices de compositions et d’écritures théâtrale et chorégraphique. Il s’agit d’ateliers d’observation, d’expérimentation et de recherche avec ce groupe.
A l’issue de ces rencontres, l’architecture d’une composition chorégraphique évolutive et transmissible est réalisée, prête à être expérimentée et proposée à d’autres groupes.
Le propos
La période actuelle nous oblige à interroger, à déplacer nos pratiques. Elle nous oblige à questionner le geste artistique, à repenser sa portée et son implication sociale. La réponse à cette « crise » pour nous, se trouve dans l’inter - agissement du public et du poétique. Dans la mutualisation des équipements et des services culturels. Dans le bouleversement de nos principes de construction, de production et de diffusion, au service d’un projet de politique culturelle ambitieux et pérenne.
Je souhaite, approfondir et développer les protocoles d’écritures, déjà initiés et expérimentés au travers du dispositif Mauvais sucre. Je veux mettre en étroite résonnance nos compétences artistiques, la pratique amateur, la diversité des publics au sein d’oeuvres de médiation.
Je désire mettre en pratique et en jeu un principe d’écriture de spectacle vivant transmissible, transposable et ré-interprétable. Il nous faut sortir des souffles courts, penser la création en termes de temps long et d’expérimentations prolongées. Renouveler le lien artistique entre nos pratiques et une partie de la jeunesse qui abandonne les théâtres. Impliquer ce public, insuffler la poésie partout où les corps agissent, agir aux rêveries de chacun. Repenser les formes de création avec le public amateur. S’investir avec intégrité en offrant les moyens suffisants de monstration et de création. Instaurer cette démarche de politique culturelle dans une réelle esthétique. Il nous faut offrir à ces pratiquants une exposition valorisée par les institutions. Le cadre, l’environnement, compte autant que le fond. Il ne doit pas y avoir de hiérarchie artistique. Tout doit être éprouvé et montré de la même façon et sans démagogie. C’est avec, et pour le public adolescent, que je souhaite ouvrir cette nouvelle création.
Gilles Baron