Invité par le CRAC (Créateur de Rencontres et d’Actions Culturelles), Kristof Guez a entrepris un travail photographique sur les paysages industriels des vallées de l’Isle, du Vern et du Salembre.
En proposant d’observer ces paysages en évolution permanente, le projet du photographe consiste à faire remonter à la surface des couches de temps invisibles et de faire parler ces lieux.
Pour l’exploration de ce territoire, il a choisi d’utiliser des techniques de prise de vue et de developpement archaïques, nous invitant à regarder ce qui nous entoure et à nous interroger sur notre rapport à l’image.
Depuis l’été 2024 et jusqu’au printemps 2025, il partage son séjour entre des ateliers de sensibilisation et de pratique artistique, et des temps de recherche personnelle. Une exposition accueillie au Musée Voulgre, à Mussidan, présentera le travail de l’artiste et les productions issues des différents ateliers avec les scolaires.
Le projet « Paysages industriels » a reçu le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine au titre de l’Aide individuelle à la création.
Biographie
Formé à la photographie technique à Lyon (SEPR), je commence ma carrière de photographe en 1995 en travaillant dans des studios de photographies publicitaires à Paris (Studio Collet et Studio Desplantes).
En 1996, je participe à la création du collectif de scénographie urbaine Ici Même (Paris) et mets en place mes premiers projets de création avec comme principale préoccupation l’observation du quotidien. Parallèlement je commence à travailler en commande de reportages et portraits pour la presse nationale (Regards, Libération, L’humanité, Le Passant Ordinaire, Télérama, Comme la ville)
Mes images furent diffusées par le collectif de photographes Le Bar Floréal (1998-2001), l’agence d’auteurs photographes Metis (2003-2004) et par l’agence Editing (2004-2007). Mes photographies ont intégré les collections de la Maison Européenne de la Photographie, la Bibliothèque nationale de France, l’Artothèque de Grenoble.
Pendant près de 15 ans, au sein de la Compagnie Ouïe/Dire, j’ai exploré avec Marc Pichelin la relation entre la photographie et la phonographie dans de nombreux projets. Souvent dans le cadre de résidences d’artistes, cette collaboration a donné lieu à plusieurs types de formes : expositions, éditions et spectacles.
En 2016, je créé l’association Echelle 1 dans l’idée d’apporter une réflexion - au travers de différents média et par la création artistique - sur les dynamiques d’aménagement des territoires. L’association s’appuie sur différents médias artistiques pour questionner notre environnement urbain, périurbain et rural.
Toujours attentif aux signes émergents du réel et aussi, à la manière dont l’homme investit la planète, j’ai pour but de donner des réponses alternatives aux questions documentaires en privilégiant les projets sur le temps long.