« Paysannes », le projet d’Angelina Pavlova débute avec l’association La Baleine à Bascule dans le cadre d’une résidence Tremplin
« Quelles relations entretenons-nous avec le vivant ? Peut-on survivre sans l’épuiser ? Ces questions écologiques angoissantes se mêlent aux tendres souvenirs de ma baboushka* travaillant dans son jardin-forêt luxuriant du sud de l’Ukraine. La main humaine n’est pas que mauvaise, la paysannerie représentant, pour nombre de chercheurs, un mode de production vers lequel nous n’aurons d’autre choix que de revenir.
Le cœur du projet « Paysannes » est une immersion auprès de femmes s’inscrivant dans la paysannerie. Il est crucial pour moi de confronter mes questions aux réalités des travailleuses du vivant, et ainsi d’ancrer mon travail dans le territoire et dans l’échange.
Concrètement, j’aimerais rencontrer des paysannes et œuvrer avec elles sur leurs exploitations afin d’appréhender leur quotidien, engager un dialogue. Entre les moments d’immersion, j’invoquerai mes différents outils que sont le dessin, la peinture et la performance.Mais, dans ce projet qui parle de notre rapport au sol, je souhaite également utiliser de la terre. »
Angelina Pavlova
* baboushka : grand-mère en russe
« Peintre, dessinatrice et performeuse, les sujets que j’aborde ont en commun la relation de l’être humain au reste du vivant.
Angelina Pavlova a grandi entre l’Ukraine, la Russie et la France. Elle a obtenu le DNSEP à l’Ecole des Beaux-arts de Bordeaux en 2020. Elle pratique la peinture en pied de nez à la fast life, embrassant la temporalité lente de l’atelier pour tenter de démêler le brouillard du réel. Jonglant entre des détails réalistes et des décors chimériques, elle interroge notre ancrage dans le vivant et les récits que l’on se raconte pour exister.»
Née en 1994, Angelina Pavlova vit à Sarlat
angelinapavlova.com