Les premières images de la Grèce éprouvées par Kristof Guez sont celles de son enfance, des souvenirs de vacances qu’il passait avec ses parents à Antikira, petit village du Golfe de Corinthe. C’est en retournant là-bas, une fois devenu adulte, qu’il perçoit l’importance que ces paysages ont eu dans sa vocation professionnelle comme dans sa construction d’homme ; « ces paysages ont impressionné ma mémoire, comme une image impressionne une pellicule ».Les premières images de la Grèce éprouvées par Kristof Guez sont celles de son enfance, des souvenirs de vacances qu’il passait avec ses parents à Antikira, petit village du Golfe de Corinthe. C’est en retournant là-bas, une fois devenu adulte, qu’il perçoit l’importance que ces paysages ont eu dans sa vocation professionnelle comme dans sa construction d’homme ; « ces paysages ont impressionné ma mémoire, comme une image impressionne une pellicule ».
Depuis, il y séjourne régulièrement, confrontant sa mémoire au réel des lieux. Lors de ses derniers voyages, il a arpenté les paysages de la Béotie avec son appareil, en formant des cercles concentriques à partir du village de son enfance, puis en allant vers un espace géographique plus large. Cette méthode de travail est transposée dans la scénographie de l’exposition, rendant visible son cheminement depuis l’épicentre de sa mémoire intime vers des représentations plus documentaires de la Grèce contemporaine ; de son mythe personnel vers un imaginaire plus collectif. Il accompagne ses images de textes évoquant des lieux et anecdotes de son enfance, ainsi que de textes de Pascal Desmichel, géographe qui partage avec lui une relation forte avec la Grèce et qui, à travers une approche aussi bien sociologique que philosophique, remet en perspective l’oeuvre du photographe.