Sur le plateau, une vieille carcasse de voiture sera la maison de trois protagonistes, trois clowns.
Les visiteurs viendront les visiter comme on viendrait visiter des animaux au zoo.
Ces trois clowns seront les sujets d'une exposition intitulée "Homo clownicus" ou les "Clowns Matsutake" (le matsutake est un champigon aromatique prisé par les japonais qui pousse sur des sols ravagés par l'exploitation).
La premère partie du spectacle sera un temps d'observation de ces clowns : déplacement, interaction entre eux et obeissance à un système de fonctionnement bien particulier. L'idée sera de mettre en valeur certains mécanismes de base inhérents à la vie de groupe : cohésion, réputation, récompense, punition, rituels, hiérarchie, réglementation.
La deuxième partie du spectacle portera sur la rencontre entre le clown et le public. Comment réagit-on quand on tombe nez à nez avec quelqu'un qui nous observe depuis un certain temps ? Cet événement permettra d'aborder la thématique de l'étranger, la fabrication de l'ennemi, le sentiment d'insécurité, le repli sur soi...
La fin du spectacle permettra d'observer comment une rivalité entre deux groupes (clowns vs public) peut être dépassée au profit d'une cohésion élargie.
A travers cette création, la compagnie travaillera sur le principe de convivialité, sur les efforts qu'exige l'établissement d'une confiance nouvelle et d'un sentiment d'insécurité.
"Dans cette époque trouble où l'espoir n'a plus tellement de sens, il s'agit d'ouvrir le champ des possibles et de stimuler, par notre imaginaire, nos instincts vertueux, nos capacités d'empathie, notre créativité et notre courage, afin de redonner à l'avenir une couleur engageante."