Il s’agit de prendre la parole. Que toutes celles et ceux qui ont été ou sont victimes de violences sexuelles prennent la parole, pour que cette dernière soit entendue. Plus les récits existeront plus les paroles seront audibles, crédibles, admises, respectées dans leur intégrité.
Parler pour être entendu.
Parler pour ne plus être seul.
Parler pour être plus fort.
Le théâtre, histoire intime et combat politique
Le personnage central tente de raconter le souvenir de ce qu’elle n’ose pas toujours appeler un viol et qui s’est déroulé au sein d’une compagnie de théâtre. Autour d’elle, sur la scène, ses collègues comédiens, comédiennes, ses doubles maléfiques ou bienfaisants lui tirent les vers du nez, l’accusent ou la rassurent, l’accompagnent et la supportent.
Et parmi eux, il y a un danseur, porteur de l’image du corps masculin agresseur mais aussi accueillant. Lui, utilise un autre langage pour l’aider à parler.
Le parcours du personnage pour accéder à son récit, l’amène à se confronter à la société, à ses représentations et à ses systèmes de valeurs. Pour trouver sa parole, elle éprouve le besoin de déconstruire l’édifice de repères et de fonctionnements à l’œuvre dans la société dont elle-même fait partie et dont émane la création.
La danse, force et réparation
Dans un Récit, l’expérience des corps est forte, violente, intrusive.
Le texte traite d’une agression sexuelle. Le viol est montré comme la surdité d’un corps et de son désir au corps et au désir d’un-e autre.
Anatole Lorne, danseur, mène un travail de réflexion sur les danses à deux et se place à l’opposé de cette surdité. Il propose l’écoute, le soin, l’attention. Il pratique une danse de connaissance et de respect du corps de l’autre.
La danse et le toucher, sous son impulsion, viennent alors en contre-point de la parole, du récit. La danse devient un possible, un espoir, un horizon, une alternative, une réparation, un lieu de résilience.
Distribution
Écriture : Emilie Esquerré, avec des extraits de Racine, Adèle Haenel, Muriel Salmona
Mise en scène : Lila Bosès et Emilie Esquerré
Jeu et danse : Anatole Lorne, Isabelle Gazonnois, Emilie Esquerré
Lumière : Julien Marqués
Musique originale : Mateù Baudoin et François Dumeaux
Costumes : Garland Newman
La création est coproduite par :
La Scène Nationale Le Parvis (65) - La Direction Régionale des Affaires Culturelles Nouvelle Aquitaine (Plan de relance) - L'Agence Culturelle Départementale Dordogne Périgord (Périgueux - 24) - La compagnie Rouletabille Théâtre (24)
Et elle est soutenue par : La Ville de Périgueux (24) - Le Centre Culturel Le Forum (Ribérac 24) - Le Sans Réserve, Scène de Musiques Actuelles (24) - Le Réseau Scènes Nomades (79) - La commune de Fors (79) - L'association Les Bastonnades (24) - Le Centre Culturel La Fabrique (24) - Le Lieu Chantier Théâtre Cie Florence Lavaud (24) - La commune Val Louyre & Caudeau (24) - L’association Femmes Solidaires Dordogne (24) - L’association Enjeu Femmes (24)