« Le dessin est une apparition. Il montre un brouillon originel arrêté dans l’instant, d’un trait. Je porte en moi un zoo dont les membres explorent mon imaginaire, me décagent, poussent mes retranchements vers l’avant. À travers la figure, j’analyse le sujet, je m’interroge sur mon humanité, ma dualité, ma pluralité. Mêlant réminiscence, projection, pulsion, fantasme, je mets en scène corps et esprit dans une méditation métaphorique. Pour le moulin, pas de page blanche. Je pêche à la ligne de la terre et de la rivière, dans la nuit où luisent les animalcules et les monstres, tous ceux qui lévitent dans nos rêves. Ma fantasmagorie est ‘l’art de faire parler les fantômes en public’ ».MICHEL BRAND