New York, hiver 1949, on entend pour la première fois d’étranges percussions émaner d’un porche le long de l’Avenue of the Americas (51st Street) ou du numéro 2 de la West 46th Street.
Plus tard, au 425 West 57th Street, ces rythmes inusités tirés d’instruments improbables, accompagnent les sirènes de bateaux amarrés à un Hudson brumeux. D’autre fois encore ils marquent une pause entre deux conversations tenues à l’angle de la 51st Street et de la 6th Avenue entre des badauds et l’auteurs de ces rythmes : Moondog.
Pendant près de vingt-cinq ans, celui qu’on surnomma rapidement « le Viking de la 6ème Avenue » – en raison de son attachement à Manhattan et de son look extravagant – accompagna le quotidien des new-yorkais en jouant, à même l’asphalte, sa musique sur des instruments de percussion de sa propre fabrication.
Aujourd’hui les musiciens Stéphane Garin et Thomas Bonvalet entendent rendre hommage aux musiques de rue imaginées par ce clochard céleste de la première heure.
À l’aide d’un instrumentarium singulier conçu pour l’occasion ils se retrouvent, le temps d’une performance urbaine, dans la peau de ce génie oublié.