Une scénographie dépouillée, donner à voir et à imaginer : posés ça et là, 2, 3 éléments significatifs, rien de plus.
Jeu des apparences, Madame cherche dans le sport à limiter les ravages du temps, Monsieur dans le déguisement une échappatoire hyperbolique à sa petitesse : signes extérieurs de richesse, signes extérieurs de jeunesse.
Caricature du petit monde bourgeois et arriviste qui se prend pour, révolte des valets. Il s'agit de parler de l'humain, dans ses travers, dans ses bassesses. Profteurs, harceleurs, dénués de coeur ?
Bois et Charbon épingle dans cette mise en scène les personnages de Feydeau comme des papillons hauts en couleur pris dans les flets de leurs contradictions.
Si Feydeau nous fait rire du malheur des autres, c'est pour mieux nous interroger sur nos propres destinées. Observateur subtil du genre humain, Feydeau s'ancre dans une modernité toujours renouvelée. Aujourd'hui comme hier, il est le porte-parole d'un rapport au monde confictuel, grinçant, irresistible.
Bois et Charbon continue d'interroger avec cette création l'humain pris dans les tourments d'un monde en perpetuelle mutation : apparences, jeunisme,
rapports de classes...
Clins d'oeil, citations, mises en abyme... Feydeau, entomologiste précis et désabusé de la nature humaine, permet tout. Tout pour la jubilation du spectateur.